Spa et la bande dessinée

Nombreux sont les amateurs de souvenirs, de photos voire d’anecdotes dont notre petite ville est si riche. Un des aspects qui n’a jamais été abordé dans votre revue préférée, est la place de Spa dans le neuvième art, à savoir la bande dessinée. Un certain nombre de dessinateurs, et non des moindres ont pris plaisir à mettre en scène des endroits typiques ou caractéristiques de notre ville et de sa proche périphérie.

La liste ci-après (qui se voudrait la plus complète possible) a pour but de vous faire découvrir pour certains, confirmer pour d’autres les différents titres parus et leurs auteurs. Elle reprend le titre de l’ouvrage, la série dont elle est tirée et le nom du dessinateur voire du scénariste. Certains de ces ouvrages mettent en scène de nombreux endroits de la ville, tels le Pouhon Pierre Le grand, l’établissement des bains, le parc de 7 Heures), d’autres se limitent à un seul endroit (souvent les bâtiments de l’aérodrome de la Sauvenière ou le château de Lébioles).

L'ancien établissement des bains et le casino/église en arrière plan dans la BD "Le loup des Ardennes"

L’ancien établissement des bains et le casino/église en arrière plan dans la BD « Le loup des Ardennes »

Natacha et le Maharadjah – Natacha (François Walthéry)
L’innocente (Warnauts & Raives)
A feu et à sang – Tif et Tondu (Lapière & Sikorsky)
Le caid de Francorchamps, le 8e pilote, Steve Warson contre Michel Vaillant – Michel Vaillant (Jean Graton)
La frontière du silence et rouge combat – Sam Bracken (Philippe Jarbinet)
Le cascadeur casse-cou – Bob et Bobette (Paul Geerts)
Blanche colombe et le secret de Mazarin – Le masque de fer (Marc Renier)
Spa bello (Olivier Ladous et Michel Cartiaux)
Hôtel des Thermes et labyrinthe – Jaune (Tito & Bucquoy)
Calypso (Anne Baltus & Benoit Peeters)
Le loup des Ardennes – Victor Sackville (Carin, Rivière & Borile)
Kawète à Spa et Kawète en balade autour de Spa (Gérard Bailly)
Li diale es cwère, in avinteure di Backlands l’èspiyon di Napolèyon à Lîdje (Leemans & Martens)
Hommage à Gil Jourdan (différents auteurs)
Le dictionnaire de la BD (édition 1994)

Les informations ci-avant m’ont été fournies par mon ami PGCH qui se reconnaîtra, informations elles-mêmes tirées (il y a longtemps) d’un exemplaire d’Histoire et archéologie spadoises. Pour être le plus complet possible, je viens de découvrir, un peu par hasard que Marc Renier (votre dessinateur favori) avait, outre les titres cités ci-avant, mis Spa en scène dans le premier album de la série « Média » (L’idéaliste). Les puristes et spécialistes en BD ne m’en voudront pas si la liste ci-avant est incomplète, ils me feraient très plaisir en me communiquant, le cas échéant, les manquements et oublis éventuels.

Bédéphilement vôtre
Claudy Nys


Philippe Jarbinet, bien connu pour sa série Airborn 44, illustrera Spa à 2 reprises dans les aventures de Sam Bracken, une fois en atterrissant à l’aérodrome de la Sauvenière et la seconde en passant par les Lébioles.

Un collectif d’auteurs rendra hommage au héros Gil Jourdan et à son auteur Maurice Tilleux au travers d’un album intitulé « Les enquêtes de leurs amis ».
« Les 7 bains de Libellule » se déroule entièrement dans notre cité thermale et fait la part belle aux lieux typiques de notre belle cité : l’établissement des bains avec un clin d’œil aux jolités de Spa, l’hôtel Cardinal, le musée de la Reine, le parc de 7 Heures (un peu aménagé), et un passage dans les bains de boue. Aucun doute, une pancarte routière indique bien que nous sommes à Spa, ville d’eaux. Pour bien le confirmer, toute l’histoire se passe sous la pluie.
Mentionnons maintenant la BD en wallon liégeois « Li diâle è cwer »  ine avinteûre di Bakelandt l’èspion di Napolèyon à Lîdje, qui comme son titre l’indique est rédigée en wallon liégeois et qui ne fait référence à la ville de Spa, qu’au travers d’illustrations qui ne permettent pas de reconnaître un lieu bien particulier.

« Calypson » de Anne Baltus et Benoit Peeters nous entraîne dans différents endroits comme la gare (intérieur et extérieur), le parc, le viaduc de la place de l’Abattoir facilement reconnaissable au travers des maisons du quartier, l’escalier de la cour d’honneur, les jardins du casino vus depuis l’esplanade surplombant la bibliothèque, la fontaine et l’établissement de jeux en arrière-plan, avec là aussi une institution spadoise, l’aubette des petits trains de Spa-promenade, et même un Pierrot en fleurs rouges.

Même le nouveau cimetière avec panorama sur Spa est représenté. En outre, l’auteur s’est manifestement inspiré de l’ancienne piscine des bains pour illustrer les scènes nautiques, certains détails ne trompent pas.

Les deux albums de la série « Jaune », hôtel des thermes et labyrinthe nous gâtent en matière de vues sur notre ville :

Une vue générale du casino avec en premier plan le thermomètre/baromètre situé en face des bains, les Lébioles, le village de Creppe, la rue Royale, le Pouhon, la vue classique du casino avec ses jardins et les clochers de l’église Saint Remacle en arrière-plan, l’ancien établissement des Heures Claires (devenu Radisson).
La rue Servais avec les devantures de la bijouterie Cochet et de la librairie Pesesse contribuent à faire de cette histoire un incontournable. Notons que la librairie sera également illustrée dans un épisode « des petits hommes ».

Voilà qui termine notre visite de Spa au travers du 9e art, qui je l’espère, vous donnera envie de vous procurer certains des albums qui ont fait l’objet de mes articles, quête parfois difficile pour certains des ouvrages mentionnés croyez-en mes « recherches ».

Bédéphilement et Spadoisement vôtre.
Claudy Nys


Kawète à Spa Textes et dessins de Gérard Bailly

Gérard Bailly propose aux lecteurs de découvrir notre cité thermale avec l’aide d’une petite fille de 10 ans prénommée, vous l’aurez aisément deviné : Kawète.
Cette bande dessinée éditée par M Bailly lui-même en 2004 se présente sous une forme artisanale, sans rien avoir avec les maisons d’éditions habituelles du secteur. Elle présente néanmoins beaucoup d’intérêt, dans la mesure où toute l’action se déroule dans la ville.

Le perron de la place de l’hôtel de ville, l’arrière du pouhon, l’église Saint Remacle, la pyramide du pouhon Prince de Condé, sans oublier de nombreux détails architecturaux tant d’établissements publics que de maisons particulières, tout y passe.

Le fronton de l’ancien musée de la lessive, celui du centre culturel, celui du remerciement à la 1ère armée américaine libératrice de Spa en 1944, le casino, la fontaine des jardins du casino y sont repris. Même nos sympathiques animatrices du musée de la lessive y sont représentées.
Mention spéciale à la devanture de la bibliothèque G. Spailier, à la cheminée de l’établissement des bains ainsi qu’à cette superbe maison en bois qui se trouvait avenue Marie Henriette, abattue récemment et remplacée par ….. No comment !

Mentionnons encore la source du Tonnelet, celle de la Géronstère, et ces petits ponts de pierre qui ornaient certaines promenades de nos forêts et qui eux aussi ont disparu de notre paysage.

Pour être complet, il me faut quand même vous signaler que la qualité des dessins est celle d’un artiste amateur mais que le côté naïf de cette réalisation et surtout la richesse des illustrations en font un incontournable, malheureusement pratiquement introuvable et excusez-moi du terme, « introuvé » par votre serviteur.

A ce propos, merci à la bibliothèque de Spa et à Patrick (qui se reconnaitra) qui m’ont aimablement fourni matière à mon article. Un second épisode de notre petite héroïne, intitulé « Kawète en balade autour de Spa » toujours sous la direction de Gérard Bailly l’entrainera aux alentours de notre perle des Ardennes, mais là aussi, malheureusement cette réalisation manque à ma collection.
A bientôt avec ou sans Kawète.

Bédéphilement et Spadoisement vôtre.
Claudy Nys


L’aérodrome de Spa-La Sauvenière a été illustré à plusieurs reprises en BD’s notamment au travers de l’épisode « à feu et à sang » de Tif et Tondu, aventure qui se déroule dans un pays du sud de l’Europe, mais qui sur deux cases nous présente la tour de contrôle et un des hangars. C’est certainement l’un des albums sur Spa les moins intéressants et le moins représentatif.

Natacha hôtesse de l’air, de par son métier, ne pouvait évidemment pas manquer de nous rendre visite. François Walthéry, réputé dessinateur liégeois, connaissait suffisamment la région que pour se souvenir que Spa se prêtait parfaitement à y faire figurer une des aventures de la belle demoiselle. L’épisode 2 de la saga, « Natacha et le Maharadjah » fait la part belle aux activités du site. La tour de contrôle présentée sous divers aspects, des vues aériennes des installations dignes de prises de vues depuis un drône, quelques cabrioles aériennes insérées dans les décors du site, rendent hommage notamment au club parachutiste.

Autre grand classique de la bande dessinée belge, les incontournables Bob et Bobette créés par Willy Vandersteen, lui aussi grand classique du métier.
Dans le cascadeur casse-cou, 249e épisode des aventures de nos héros, ceux-ci vont sillonner toute notre belle région, avec des dessins plutôt réussis de la façade de l’établissement des bains (celle du temps de sa splendeur, pas celle actuelle, OUF).

L’intérieur des installations n’est pas oublié, avec même une affiche publicitaire d’une boisson gazeuse bien connue de nos lecteurs. Lambique, autre héros de l’histoire nous gratifie même d’un bain de tourbe avec illustration d’une superbe baignoire en cuivre. Notons également que les jardins du casino ne sont pas oubliés avec la majestueuse fontaine qui trône en leur centre et que la colline d’Annette et Lubin fait également partie du décor. Les stands du circuit de Francorchamps participent également à l’aventure, de même qu’une célèbre cascade et un parc d’attractions à l’époque où il s’appelait encore Télécoo.
Notre promenade bédéphile se poursuivra dans votre prochain numéro de Réalités avec encore quelques belles réalisations à vous proposer.

Bédéphilement et Spadoisement vôtre.
Claudy Nys


Couverture de Michel Vaillant (Dupuis) -51- La caïd de Francorchamps

Couverture de Michel Vaillant (Dupuis) -51- La caïd de Francorchamps

Michel Vaillant, pilote éternel, passera à Spa dans le cadre de trois de ses aventures. Les époques s’étalent du début des années 60 à l’époque de Thierry Boutsen en passant par les formules 1 de la moitié des années 70.

Curieusement annoncé comme présentant des vues de Spa, l’épisode Steve Warson contre Michel Vaillant ne nous montre que des dessins, certes nombreux du circuit de Francorchamps. Il ne présente donc qu’une simple mention dans le cadre de notre sujet.
Le 8e pilote va ressusciter la célèbre course Liège-Sofia-Liège avec une arrivée à Spa, vues de l’entrée de Spa, qui pourrait se situer à Marteau, et de la place du Monument dessinée depuis la place Royale.

Le caïd de Francorchamps est évidemment beaucoup plus intéressant, avec une superbe perspective du manoir de Lébioles rehaussé de quelques vues intérieures et un moment romantique dans le jardin, sous la lune. Le restaurant de la ferme de Malchamps (de l’époque) est également mis en valeur dans la planche de clôture de l’album.

Une relecture de l’ensemble des albums consacrés au champion me permettra de vérifier si d’autres aspects de notre commune ont été dessinés dans d’autres aventures, la liste ci-avant m’apparaissant comme incomplète.

Intéressons-nous maintenant à une œuvre intitulée Spabello dessinée et scénarisée par Olivier Ladsous et Michel Cartiaux sur une idée de Dany Delettre. Spabello est un jeune pilote débutant en karting et dans les formules de promotion. La trame de l’histoire se déroule sur notre circuit national et ses annexes (piste de karting). Etant domicilié dans notre région, le héros nous gratifie bien évidemment de quelques belles vues de la ville. Un panorama traditionnel de l’église et du casino et de ses jardins, le pouhon Pierre le Grand, une promenade dans les jardins du casino, la rue Royale dans le cadre d’un défilé de voitures de sport qui nous permet de visionner deux établissements Horeca devenus des grands classiques de notre cité. Il me semble même y reconnaître une représentation de notre ancien et vénéré bourgmestre Monsieur Joseph Houssa.

Bédephilement et Spadoisement vôtre
Claudy Nys


Marc Renier Warnauts

Il n’est plus besoin de présenter Marc Renier aux lecteurs de Réalités, celui-ci illustrant depuis de nombreuses années les pages de votre mensuel. Artiste local donc doublement apprécié, Marc Renier n’a pas manqué dans le cadre de ses diverses séries d’intégrer certains lieux caractéristiques de notre petite cité dans les pérégrinations vécues par ses héros.

Dans les aventures du masque de fer, série scénarisée par Patrick Cothias, les auteurs nous livrent leur version, une de plus, de l’histoire maintenant célèbre du masque de fer. Même si l’intrigue se déroule dans le Paris des 17e et 18e siècles, le dessinateur y a intégré des coins typiques de notre sympathique cité.
Le tome 3 de la série (Blanches colombes) nous permet de découvrir la ruelle Hanse ainsi que le grand escalier du casino. En outre, même si cela n’est pas toujours aisé à découvrir, il me semble avoir reconnu des éléments intérieurs du casino ainsi que de l’établissement du Wauxhall. Ce dernier est par ailleurs illustré en page 38, de même que le pouhon aux têtes de lions (Aux Armes d’Autriche) qui se trouvait antérieurement à côté du pouhon Pierre Le Grand.
Le secret de Mazarin (tome 5 de la série) revisite la scène du petit théâtre du casino et nous entraine également dans un endroit peut-être plus discret de la région, à savoir les fausses grottes qui surplombent une station d’essence de l’avenue reine Astrid.

Je m’en voudrais enfin, de ne pas citer la série « L’idéaliste », qui en est malheureusement restée à son tome 1 depuis 2010, date de sa parution, et dans laquelle Marc Renier illustre le bâtiment de l’école d’hôtellerie (dénommé l’hôtel didactique). Il y a lieu de noter que l’auteur prend là quelques libertés
avec les lieux puisque des rajouts et des modifications ont été effectués. Cette pratique est largement utilisée par les artistes de quelque nature que ce soit, mais n’est-ce pas là un légitime droit de création, d’inspiration et d’interprétation. Cela a au moins le mérite de nous forcer à chercher et surtout à découvrir les endroits et sites qui font la renommée de notre « perle des Ardennes ».

Bédéphilement et Spadoisement vôtre.
Claudy Nys

* Un article sur Marc Renier a été édité dans le n° d’octobre 1996 de Réalités


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