«Les Petits Jeux » Pourquoi ce nom ?

Le bâtiment des petits jeux.

Le bâtiment des petits jeux.

Après une phase de déclin au milieu du 19e siècle, un vaste programme est mis en place pour relancer notre ville. C’est dans ce cadre qu’est construite une galerie couverte de 130 m dans le parc de 7 Heures. Elle est inaugurée en 1878. La galerie Léopold II comprend deux pavillons, celui ovale des Petits Jeux et celui carré dédié à la Reine Marie-Henriette.

Le pavillon des Petits Jeux était destiné à accueillir le public dans un espace accessible à tous. Les personnes de milieux populaires qui n’avaient pas accès au casino pouvaient ainsi s’adonner à des distractions diverses et à des jeux de hasard.
Une carte postale de 1909 est intitulée « Pavillon des Petits Jeux – Académie de Billard et attractions diverses ». Notons qu’au fil des années le nom change, on trouve Cercle des Petits Jeux en 1923, Salons des Petits Jeux en 1908, salon (sans s) et Pavillon des Petits Jeux.

Les petits trains*

Avant la guerre 1940-45, un jeu de hasard attirait le public. Il s’agissait de plusieurs trains électriques qui pouvaient circuler en même temps sur le réseau et ils étaient contrôlés par les joueurs (un joueur par train).

Le jeu consistait à arrêter le train devant un repère placé au centre de la photo et sur la partie avant du décor. Le vainqueur était le joueur qui parvenait à immobiliser son train le plus près possible du dit signal. Il gagnait une ligne de chocolat Les autres personnes pariaient sur tel ou tel train. « Lionel Railway » est une marque américaine de jouets qui fabriquait essentiellement des trains électriques.

Les « Petits Coureurs »

Après la guerre et dans les années 1960, une autre attraction remplissait la salle des « Petits Jeux », les « petits coureurs ». Il s’agissait d’une forme de jeu inspiré de la roulette. Une personne du public était invitée à lancer le petit coureur sur une piste graduée de casiers de couleurs différentes représentant six pays plus Spa. Après avoir touché le bout de la piste, le petit coureur, muni d’une flèche voit sa course freinée par des piquets. Il s’arrête finalement sur une case. Les joueurs assemblés autour de la table misent sur une couleur (un pays).

Nombreux étaient les participants fascinés par la course de ces petits athlètes imperturbables. Ici, veste et casquette avaient droit de cité.
Le joueur devait placer sa mise sur un ou plusieurs pays avec un minimum de 10 F et un maximum de 100F. Lors de l’arrêt du coureur, la flèche indique le pays et un nombre qui précise le nombre de fois que la mise doit être payée. Le jeu était interdit aux moins de 18 ans sans la présence des parents.

Comme on peut le voir sur la photo , d’autres appareils de type lunapark étaient aussi mis à la disposition du public.

Comme on peut le voir sur la photo , d’autres appareils de type lunapark étaient aussi mis à la disposition du public.

Au départ, c’est la ville de Spa qui exploitait ces jeux. Ensuite, les différents concessionnaires du Casino prirent le relais. Suite à la détérioration du bâtiment, des fuites d’eaux endommagèrent les tables, ce qui poussa le gestionnaire de l’époque ( ?) M. Bill à cesser l’activité. M. Geelen, propriétaire du Rema, acheta les tables et exploita le jeu durant quelques années au début de l’avenue Reine Astrid. L’activité ne connut malheureusement plus le succès d’antan et M. Geelen vendit les deux tables à un Anversois.

En 1988, M. Houyon prit contact avec cette personne qui proposait de les vendre pour 100.000 francs. MM Houyon et Bedoret ont lancé une souscription pour faire revenir les petits jeux à Spa. Cette opération fut réussie. En octobre 1992, M. Goffin nous apprend que les tables sont entreposées à l’hôtel de Ville de Spa et qu’elles pourront prochainement être transférées au casino qui les exploitera. Ce qui fut le cas, mais après quelques mois l’activité cessa. Que sont devenues ces tables des « petits coureurs » ?

* article sur le train des Petits Jeux (Les petits trains)

Pol Jehin


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