Andrimont

Le hameau  « Dandrimont » extrait de la carte Ferraris de 1777 (I.G.N. – www.ign.be)

Le hameau « Dandrimont » extrait de la carte Ferraris de 1777 (I.G.N. – www.ign.be)

Le coquet hameau d’Andrimont (altitude 450 mètres) est situé sur une terrasse du versant nord de la vallée du Roannay. La tradition populaire rapporte qu’il y a bien longtemps, André planta son bâton au bord du chemin Stavelot-Theux ; l’endroit lui plaisait et comme la terre semblait bonne, il se mit à défricher : ainsi naquit « amon Andrî » qui devint Andrimont. Au Moyen Age, Andrimont faisait partie de la principauté abbatiale de Stavelot-Malmedy et plus spécifiquement du ban de Roanne. Le hameau d’« Andrymont » est déjà cité en 1513.

A la fin de l’Ancien Régime, Andrimont dépend de la commune de Roanne (le village de Roanne était le chef-lieu de l’ancien « haut-ban »). Mais, cette nouvelle commune sera éphémère. En juillet 1795, la commune de Roanne est rattachée à la commune de La Gleize. A cette date, il y avait 77 habitants à Andrimont. Cette situation administrative durera jusqu’en 1977, date de la fusion des communes. De nos jours, le hameau d’Andrimont fait partie de la commune de Stoumont.

Au 16e siècle, Andrimont était alimenté en eau par la source du « Coulo », située au nord-est de la localité. La canalisation, en réalité un fossé à ciel ouvert, alimentait des grands bacs. Le 2 avril 1848, un incendie détruisit 5 chaumières.

Andrimont fait partie de la paroisse de Moulin-du-Ruy (anciennement paroisse de Roanne). Les enfants du hameau fréquentaient autrefois les écoles moulinoises. La route traversant le village a été construite en 1866.

Après l’été très sec de 1921, la commune réalisa une conduite d’eau potable à partir d’un captage situé non loin de la source du ru du Bourgeois (ru dè Bordjeû) ; en 1925, toutes les habitations étaient raccordées. De nos jours, le hameau d’Andrimont, qui depuis son origine était tourné essentiellement vers l’agriculture, est devenu principalement résidentiel, une seule ferme est encore en activité.

A gauche le Mémorial Maurice Pottier et à droite la croix de la Vèkée

A gauche le Mémorial Maurice Pottier et à droite la croix de la Vèkée

Le poteau d’Andrimont, le mémorial Maurice Pottier et la croix de la Vèkée

A l’altitude de 565 mètres, au croisement de l’ancien chemin reliant Spa à Stavelot (passant par Andrimont et Ruy) et de la Vêcquée, se trouvait jusqu’à la Seconde Guerre un gros pilier en bois en forme de tau dénommé « Poteau d’Andrimont ». Ce poteau, très ancien, servant jadis de point de repère aux habitants locaux et aux voyageurs, surtout par temps de neige ou de brouillard, fut détruit par les Allemands lors de l’invasion de 1940.

En 1947, au même endroit, le groupe spadois « J’Ose » érigea un mémorial en souvenir d’un de ses membres, Maurice Pottier, artiste peintre, décédé à l’âge de 46 ans. Ce mémorial, en réalité un poteau en béton orné d’un toit, a été dessiné par l’architecte Ivan Dethier. L’inauguration officielle du mémorial Maurice Pottier se déroula le dimanche 25 avril 1948 en présence de Jules Micha, échevin des Travaux et des Beaux-Arts de la Ville de Spa.

Une croix en bois dénommée « Creu d’Vèkée » est plantée à quelques mètres du mémorial Pottier. La croix actuelle n’est pas la croix d’origine. Sur le montant vertical, l’inscription suivante a été gravée « Potô d’Andrimon »,  et sur la partie horizontale « Creu del Vèkéye ».

Jean Lecampinaire

Sources :
La Gleize ancien ban de Roanne (Serge Fontaine – 1972)
Lu Gléhe Do Timps d’Nos Vîs Parints (Thierry Schmitz – 1983)
Le parler de La Gleize (Louis Remacle – 1937)
Croix, chapelles et oratoires de la région spadoise (Maurice Ramaekers – H.A.S. 1977 à 1979)
La voirie ancienne de la région de Spa (Maurice Ramaekers – H.A.S. 1984)
Farde Jean de Walque (Fonds Body)


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