La stèle Jean Trillet

La stèle Jean Trillet se situe rue de Barisart, à droite en montant, près de l’entrée du « Domaine des Sorbiers ».

Le 3 juin 1968, c’était le lundi de la Pentecôte. On peut constater que le monument s’enfonce légèrement car la dernière ligne n’apparaît plus !

Le 3 juin 1968, c’était le lundi de la Pentecôte.
On peut constater que le monument s’enfonce légèrement car la dernière ligne n’apparaît plus !


On peut y lire :

A NOTRE AMI
JEAN TRILLET
MORT ACCIDENTELLEMENT
LE 3-6-68 A L’AGE DE 31 ANS
LE COMITE DU VIEUX SPA

Fanion des « Joyeux du Vieux Spa » Société active dans les années 1960-1970 (Collection Jean-Marie Mels)

Fanion des « Joyeux du Vieux Spa »
Société active dans les années 1960-1970
(Collection Jean-Marie Mels)

Les circonstances de cet accident et les obsèques solennelles furent relatées dans la « Vie Spadoise » du dimanche 9 juin 1968 :

Un dramatique accident s’est produit à Spa, à 20h40’, lundi soir (3 juin 1968). Monsieur Jean Trillet, ardoisier, âgé de 31 ans, domicilié rue de Barisart à Spa, descendait en voiture la rue du même nom, venant de Géronstère. A moins de 200 mètres de son habitation, l’automobiliste manqua un virage et sa voiture déportée à gauche sortit de la route percutant le sous-bassement de la clôture de l’établissement Don Bosco. L’infortuné conducteur fut éjecté sous le choc tandis que la voiture rebondissait sur la route, roulait encore quelques mètres et fonçait contre un arbre. Monsieur Trillet fut directement secouru. Malheureusement, pendant son transfert à l’hôpital, il rendit le dernier soupir.

Très connu à Spa, membre des « Joyeux du Vieux Spa » et de l’ « Union Mécanisée », Monsieur Jean Trillet était père de trois enfants. Les obsèques solennelles de Jean Trillet se sont déroulées jeudi (6 juin 1968) en présence d’un grand concours d’amis et de connaissances. On remarquait la présence d’une délégation de l’Athénée Royal, de la Belle Equipe, du Royal Spa Football Club. La bière portée par les membres de la société « Les Joyeux du Vieux Spa » était précédée du drapeau de la Société. A la maison mortuaire, Monsieur Ivan Cornet, président des Joyeux du Vieux Spa, salua au nom de ses amis, la mémoire de Monsieur Jean Trillet.




Villa « Les Sorbiers »  aussi dénommée « Château des Sorbiers » :

Construction éclectique de la fin du 19e siècle, villa bourgeoise cossue qualifiée de « château » par ses tourelles, son imposant portique, sa terrasse à balustrade au rez-de-chaussée et son pignon à escaliers en façade. Edifiée en 1898 pour le vicomte de Nieulant (architecte Soubre – entrepreneur Jehin – Decerf).

Dès 1938, propriété du baron Guillaume Meyers et de son épouse Irma Timmermans.

Comme de nombreuses villas, elle fut réquisitionnée par les Allemands pendant la Seconde Guerre. Au printemps 1944, une communauté de religieuses protestantes allemandes s’y installa. En septembre 1944, à la libération de Spa, installation dans les dépendances de la villa de la boulangerie principale de la 1ère Armée américaine pour la région de Spa (15.000 pains de deux livres par jour). La boulangerie quitta Spa le 18 décembre au moment de la contre-offensive von Rundstedt. Le 30 décembre 1944, un V1 (bombe volante) tomba sur les hauteurs de la propriété du côté de la promenade de Walque. Les vitres furent brisées dans tout le quartier.

Villa « Les Sorbiers » vers 1910 (carte postale)

Villa « Les Sorbiers » vers 1910 (carte postale)


Durant de nombreuses années après la guerre, les écuries furent louées pour les concours hippiques de Spa. De 1953 à 1980, la villa devint le home de vacances « Don Bosco » des Mutualités Chrétiennes, utilisé pour le séjour des colonies d’enfants durant les vacances scolaires. Au cours des années 1980, transformation en centre d’accueil et d’hébergement pour touristes.

A partir de 1990 et jusqu’en 2008, la demeure devient un hôtel enseigné à partir de 1992 « Les Sorbiers » tenu par la famille Mélotte. Depuis 2010, l’A.S.B.L. « Aux Sorbiers » héberge au « Domaine des Sorbiers » des personnes handicapées.

Jean Lecampinaire

Sources :
Croix, Chapelles et Oratoires de la région spadoise (H.A.S. – 1977 à 1979 – Maurice Ramaekers) Architecture thermales : Les résidences et villas de Spa (H.A.S. – 1981 – Louis Pironet) – Douces nuits (Editions du Musée de la Ville d’Eaux – 2005 – Marc Joseph) – Croix, Chapelles, Oratoires de la région de Spa (Comité culturel de Spa – 1992) Spa et les Américains (Editions Soledi – 1948 – G.R. de Lame) – La Vie Spadoise du dimanche 9 juin 1968 


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