La chapelle des Pères Servites

La chapelle des Pères Servites rue Adolphe Bastin

Les Pères Servites se sont installés à Spa en 1913 dans la villa de Monsieur FORTEMPS de LHONNEUX située avenue de BarisartLes Pères Servites se sont installés à Spa en 1913 dans la villa de Monsieur FORTEMPS de LHONNEUX située avenue de Barisart, à l’extrémité sud du quartier du Vieux-Spa. Ils y aménagèrent un couvent et une chapelle publique dédiée à Saint Lambert, patron du diocèse. L’Ordre des Servites fut fondé à Florence (Italie) en 1233, mais ce n’est qu’à la fin du 19ème siècle qu’il s’implante en Belgique. Cette villa spadoise de la fin du 19ème siècle porte le nom de San Antonio ; elle est ornée d’une tour surmontée d’une croix.
En 1931, les pères Servites quittent cet endroit pour s’installer alors dans leur nouveau couvent, rue Adolphe Bastin, près de la gare. Au rez-de-chaussée, ils y aménageront une chapelle publique provisoire, car une vaste église moderne doit être construite perpendiculairement à ce bâtiment ; la jonction se faisant par une haute tour carrée. Les plans de ce nouveau complexe, comprenant une église, un couvent et des jardins ont été réalisés par l’architecte verviétois Carlos THIRION. Cette chapelle dédiée à Saint Joseph est dans le style tout à fait classique de cette époque : maître-autel en chêne, statues 19ème siècle et décorations murales par le peintre spadois DEBATTY. On y trouve aussi diverses toiles sur des thèmes servites dues au talent de différents peintres dont notamment F. STEYAERT, Frans VAN GENESEN et Gérard-Antoine CREHAY, grand artiste spadois.
La chapelle des Pères Servites rue Adolphe Bastin
Le projet de construction d’une nouvelle église et d’aménagement du site fut définitivement abandonné au début des années 1950. La chapelle de 250 places sera alors maintenue et complètement rénovée. Un mobilier moderne de bois clair prendra la place de l’ancien et l’ensemble du sanctuaire sera dépouillé. Il subira plusieurs adaptations lors des réformes liturgiques du concile Vatican II. En 1960, toutes les fenêtres et la grande porte d’entrée seront ornés de vitraux modernes dessinés par un grand artiste de la région, le professeur André BLANCK de Raeren (1914-1987). Cette œuvre remarquable et unique représentait en sept tableaux le thème des sept douleurs de la Vierge. D’autres sujets propres à l’ordre des Servites ou tirés des Ecritures complétaient l’ensemble.
Suite à des travaux effectués au début des années 1990, la chapelle fut réduite de près de la moitié et on ne tint pas compte de cette magnifique réalisation. Deux grands vitraux ont été enlevés et ont disparu ; un troisième a été détruit et d’autres encore endommagés. Cette composition ne présentant qu’un tout, elle n’a désormais plus de signification symbolique. Quelques fenêtres sont restées intactes et nous permettent malgré tout d’apprécier le talent d’un grand interprète de son époque. Une autre œuvre également complètement disparue était le très beau chemin de croix stylisé qui avait été réalisé en 1956 par l’abbé Achille FORTEMPS, résidant alors au couvent.
Par ailleurs, le mobilier actuel a remplacé une nouvelle fois celui des années 1960-70 enlevé lorsque les pères Servites ont quitté le couvent en 1975. La statue de la Vierge à droite de l’entrée date de la fin des années 1950.
Notons encore que l’ancienne cloche du couvent datant de plus de deux cents ans a été transférée à l’église de Creppe-Spa vers 1978.


Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *