Pascal est ainsi le quatrième de la lignée. Contaminé par le virus contre lequel il n’y a aucun remède, le voici qui débute dans sa région natale dès l’âge de 13 ans comme « marmiton » au restaurant « La Ferme de Malchamps »; puis vient l’appel du restaurant « Les sept Collines » à Stoumont.
Sans attendre, le succès poursuit déjà le petit- fils de Joseph Marcotte, de bonne renommée en ville de Spa. Ainsi, à l’âge de 18 ans, Pascal se retrouve dans les cuisines du célèbre Chef français (Bressois) Georges Blanc considéré comme l’un des meilleurs au monde.
A 22 ans, avec dans ses bagages une expérience déjà solide, le voici attiré vers les îles et plus précisément Ténériffe dont son grand-père, Jean Charles Lorange, lui a tant vanté la beauté et l’ambiance avant de mourir. Il y séjournera six ans dans différents hôtels de luxe pour parfaire son métier.
Mais ce Chef a une âme de marin. Les sirènes du large l’entraînent une première fois à New-York, au « Pain Quotidien » où il fera la connaissance de Mr Laurent Halasz, suite aux conseils avertis de son ancien chef de cuisine et professeur à l’école de cuisine de l’Hôtel-restaurant « Le Prince de Liège » à Gembloux où il avait déjà passé quelque temps. Ce M. Laurent Halasz aura des conséquences dans le futur.
Mais, nous sommes à New-York, deux grands « BOUM » et elles tombent! C’est la panique et une rentrée en Belgique s’impose.
A titre indicatif, au « Pain Quotidien », les farines sont belges et viennent par bateau entier. Un pain entier coûte la modique somme de +/- 970 fr belges (+/- 25 Euros!) mais il se vend très bien, par tranches, 1/4, 1/2, rarement entier! Rentré en Belgique, le téléphone chauffe et il y aura de la suite. Et la suite, la voici.
D’un coup de fil du Chef cuisinier du célèbre couturier Oscar de La Renta, un ami et client du couturier, Julio Iglesias: lui fait savoir qu’il cherche un cuisinier; il n’en fallait pas plus et le voilà Chef de Julio Iglesias. Et ainsi, au hasard des déplacements du chanteur et de sa famille, Pascal Lorange visite la République Dominicaine, Miami, Marbella.
Devenu dès lors cuisinier pour clients selects, l’occasion lui est offerte de mettre son talent, déjà affirmé, à servir des personnalités mondiales qu’il connaissait, telles la famille Clinton pendant deux semaines inoubliables et d’autres aussi connues ainsi que des personnes effacées mais très importantes. Une petite anecdote: plus tard, alors que Pascal avait quitté Julio Iglesias, Bil Clinton passant chez Julio Iglesias, lui a demandé d’être servi par Pascal Lorange. Aussitôt dit, aussitôt fait, un appel téléphonique et Pascal est là au grand bonheur des convives.
Mais le temps passe et les cuisiniers ont des fourmis dans les jambes. En effet, Pascal s’ennuie de New-York car il est retourné chez Georges Blanc. Son ami du PAIN QUODITION à New-York, Laurent Halasz, devenu concepteur du restaurant « Fig & Olive » lui propose un « mets » de choix. Lui, fils d’une niçoise qui respire les odeurs, que dire, les fumets les plus subtils et qui cultive l’art de recevoir, lui propose une association pour le développement de « Fig & Olive » à New-York et, à l’avenir, à Los Angelès ! De fait, le voilà promu formateur des cuisiniers engagés en prévision de l’ouverture de nouveaux points de vente (trois actuellement à New-York).
Après avoir réussi à séduire son « monde », Pascal Lorange cultive maintenant à « Fig & Olive » la cuisine méditerranéenne. Chaque plat est préparé avec une huile « spéciale » d’olive vierge extra. Il y en a déjà plus d’une centaine aux fumets et aux goûts différents. Dans son espace culinaire, chaque plat est façonné dans le moule de son menu « Uptown ». Une ambiance très selecte évoque celle, rafraîchissante, de la Côte d’Azur, Provence et de la Riviera. Dans un futur proche, il proposera une cuisine aux Olives d’Afrique du nord. Comme beaucoup de gens du Nord, Pascal Lorange adore et estime la cuisine méridionale, celle qui se veut simple mais délicieuse, souligne-t-il à l’unisson.
Ce Chef itinérant peut, dans la bonne tradition familiale, concentrer dans sa valise, sorte de boîte à malices, tout l’amour d’un métier, mieux, d’un sacerdoce pour conquérir les fins gourmets. Bon vent, le monde entier est à toi. Av. Reine Astrid 208b