La Reid

Le village de « Le Ray », extrait de la carte Ferraris de 1777 (I.G.N. – www.ign.be)

Le village de « Le Ray », extrait de la carte Ferraris de 1777 (I.G.N. – www.ign.be)

La Reid (en wallon : è l’Ré) est un paisible village ardennais situé sur les hauteurs de la rive gauche du Wayai, à l’altitude de 290 mètres.
Jadis, il faisait partie du fiscus de Theux, en d’autres termes du « Marquisat de Franchimont », et plus spécifiquement du ban de Theux.
A la fin de l’Ancien Régime, le village de La Reid devient le chef-lieu de la commune du même nom. Cette situation durera jusqu’en 1977, année où suite aux fusions des communes, la commune de La Reid sera à nouveau rattachée à l’entité de Theux.

Parmi les formes anciennes de « La Reid », on trouve : Reis (en 1323) et Rée (en 1333). D’après l’académicien Jules Feller, le nom « Reid » viendrait du wallon « rêye » qui signifie latte, règle ; pour l’étymologiste Albert Carnoy, il viendrait du wallon « rayi » qui signifie arracher, défricher ; et pour l’académicien stoumontois Louis Remacle, il viendrait du wallon « ré » ou « rêye » qui signifie rayon de miel et par extension une partie de la ruche. Il faut savoir qu’en 1550 de nombreuses ruches sont présentes sur le territoire communal et qu’au début du 19e siècle il y en avait environ cinq cents. En 1795, La Reid fait partie du département de l’Ourthe et devient une commune indépendante.

1922 : La maison communale, le monument aux morts et une des 3 fontaines de La Reid

1922 : La maison communale, le monument aux morts et une des 3 fontaines de La Reid


Liste des Maires, Burgmeester et Bourgmestre :

Léonard Hauregard de 1795 à 1798,
Henri Bonne Compagnie de 1798 à 1803,
Michel Antoine de 1803 à 1814,
Thomas Hayemal de 1814 à 1815,
Olivier Desaucy de 1815 à 1822,
Nicolas Damseaux père de 1822 à 1830,
Jean Pirnay de 1830 à 1836,
Nicolas Damseaux fils de 1836 à 1880,
Joseph Lepièce de 1880 à 1881,
François Pirnay de 1881 à1885,
Xavier Damseaux de 1885 à 1891,
François Job de 1893 à 1912 (Henri Gillet f.f. de 1910 à 1911),
Henri Defossez de 1912 à 1913,
Jules de Beer de Laer de 1913 à 1920 (Félix Avons f.f. de 1914 à 1918),
Pierre Thorez de 1921 à 1932,
Jean Depréay de 1933 à 1937,
François Wathelet de 1937 à 1938,
Jean Julien Gillet de 1939 à 1946,
Georges Dreze de 1947 à 1952,
Pierre Thorez de 1953 à 1959,
Hubert Broes de 1960 à 1961,
Jean Gillet de 1961 à 1976.

Jusqu’au milieu du 19e siècle, les Reidois sont pour la plupart agriculteurs, ils cultivent les terres gagnées sur la forêt et élèvent des moutons (vers 1840, il y en avait plus de deux mille dans la commune). En 1856, trois fontaines publiques sont installées à La Reid. En 1858, l’Administration Communale reidoise autorise l’extraction du minerai de fer à La Reid et à Hestroumont en lieu-dit « Hez de Fer ». La route La Reid-Desnié est construite en 1866 et la route La Reid-Winamplanche via le Haftay en 1870. Une fanfare villageoise voit le jour en 1886, elle portait le nom de « La Concorde » (elle disparait dans les années 1960). Au début du 20e siècle, les cultures (seigle, froment, avoine, pommes de terre) et l’élevage des ovins sont pratiquement abandonnés au profit de l’élevage des vaches laitières. C’est dans le courant des années vingt que l’électricité arrive au village et que les habitations sont raccordées à l’eau alimentaire. La route du Canada a été construite en 1921.

Le 12 mai 1940, des troupes motorisées allemandes sont bloquées à Vertbuisson suite aux tirs du fort de Tancrémont. Pendant deux semaines, ces soldats pilleront les maisons vides et voleront du bétail dans les fermes réidoises notamment chez : Joseph Beauve, Louis Cajot, Ernest Cecius, Ernest Chession, Jean Demaret, Jean Gabriel, Henri Horbach, Eugène Lambert, Florent Lamsoul, Marie Léonard, Maurice Marichal, Jean Mouchamps, Guillaume Peerboom, Arsène Reuchamps, Michel Schwontzen, … Durant la même période, plusieurs bâtiments de La Reid seront endommagés par les obus tirés par le fort, parmi ceux-ci : l’église, l’école et les maisons des familles : Fontaine, Célestin Compère, Victor Grosjean, François Hubert, Jean Depréay, François Beauve, Joseph Beauve, Ernest Cécius…

De nos jours, le village de La Reid est essentiellement résidentiel, il n’y a plus de ferme en activité. Un garage, une boulangerie, une épicerie, une coiffeuse, un café, un restaurant, une pharmacie, une agence immobilière, une école secondaire, quelques praticiens et plusieurs artisans constituent l’essentiel de l’activité économique du village.

Les commerces

Parmi les commerces ayant existé au siècle dernier, on peut citer : le « café du Benelux » de Jeanne Delvenne, le café « La Potinière », la boulangerie d’Ernest Cécius (par après boulangerie Jacques Cécius, actuellement boulangerie Oliver Cortin), la boucherie de Florent Lamsoul (par après boucherie Laurent Bloden, puis boucherie Roland Bloden, ensuite boucherie Bernard Thorez), la cordonnerie de Louis Cajot, le garage de François Hubert, le magasin de chaussures de Henri Stassart, la forge de Joseph Lambert, l’épicerie de Claudine Michel (de nos jours épicerie « Le petit caddy »), l’épicerie « Le potage du Marais », l’épicerie-café d’Angèle Louis, l’épicerie-café-restaurant Compère, le café-salle-épicerie Defraiteur dénommé « le café des Spadois » (appelé par la suite « le Cerf Blanc », de nos jours enseigné « le Carat »), le café Lehime (tenu par la suite par Théophile Mouchamps, devenu ensuite après le café Cornet, actuellement un restaurant), …

Carte postale : 1950 : Eglise Saint-Lambert de La Reid

Carte postale : 1950 : Eglise Saint-Lambert de La Reid

La paroisse

Sur le territoire de La Reid, au lieu-dit « le Werixhas », une chapelle dédiée à Saint-Lambert est mentionnée dès 1512 ; elle dépendait du concile de Saint-Remacle à Liège. Le registre de 1558 de ce même concile mentionne la « Capella Dellere ». En 1581, le Prince Evêque de Liège autorise la construction d’une nouvelle chapelle à La Reid. La présence d’un cimetière est signalée en 1593. Ravagée par un incendie, la chapelle est restaurée en 1634 ; jusqu’en 1803, elle est desservie par un vive-curé qui dépendait du curé de Theux. Le territoire de la vice-cure de La Reid correspondait pratiquement à celui de l’ancienne commune reidoise. En 1803, La Reid devient une paroisse indépendante et la chapelle devient église. En 1821, l’église menace ruine ; des travaux importants de réparation sont entrepris en 1829 ; à cette époque, le cimetière entourait toujours l’église.
Un siècle plus tard, la situation est de nouveau la même, l’état de l’église est déplorable. La décision de construire un nouvel édifice est prise par la Commune, mais la tour, datant du 17e siècle, devra être intégrée dans la nouvelle construction. L’église actuelle, commencée en août 1934, est achevée le même mois l’année suivante et inaugurée le 9 septembre 1935 par l’évêque de Liège. La même année, un nouveau cimetière est installé le long de la route menant à Becco. L’église reidoise, bien que dédiée à Saint-Lambert, honore également Saint-Fiacre le patron des jardiniers. En juillet 1943, les Allemands enlèvent la grosse cloche de l’église ; après la guerre, elle est ramenée mais elle est endommagée.

Liste des desservants :

Giel Bodeux (fin du 16e siècle),
Jean Wybrin de 1600 à 1637 (1er vice-curé),
Hubert Fabry de 1637 à 1647,
Dieudonné de Forge de 1647 à 1677,
Mathieu Laurenty de 1677 à 1717,
Laurent Leclerc de 1717 à …. ,
Alexandre-Joseph Deblond de …. à 1733,
J.L. Hemricourt de 1734 à 1739,
Jacques-Antoine Ernotte de 1739 à 1749,
Servais-Joseph Deru de 1749 à …. ,
Arnold-Joseph Bougnet de 1787 à 1793,
Jean-Joseph Zantkin de 1793 à 1795,
Jean-Joseph Close de 1795 à 1802,
Hermès-Joseph Cornet de 1802 à 1808 (1er curé de la paroisse),
Gérard Kaempff de 1808 à 1818,
Jean-Lambert Franck de 1818 à 1830,
Jean-Henri Michel de 1830 à 1842,
Charles-Victor Linchet de 1842 à 1885,
Deleval de 1885 à 1886,
Emile Durbuy de 1886 à 1892,
Antoine Lallemant de 1892 à 1895,
Emile Collard de 1895 à 1921,
Joseph Warnotte de 1921 à 1944,
Ivan Voisin de 1945 à …. ,
Louis Dehottay de 1970 à 1975,
Henri Rost de 1975 à 2004 (aussi curé de Desnié et Winamplanche),
André Deblon de 2004 à 2005 (aussi curé de Desnié et Becco),
Ignace Nziyomaze de 2006 à 2012 (curé de l’Unité pastorale de Theux),
Floribert Kaleng Kakez de 2012 à 2014 (curé des Unités pastorales de Theux et Spa),
Jean-Marc Ista (depuis 2014, curé de l’Unité pastorale de Theux).

Carte postale : 1955 : A gauche, l’école communale et les premiers locaux de l’école d’agriculture. A droite, l’internat de l’école d’agriculture

Carte postale : 1955 : A gauche, l’école communale et les premiers locaux de l’école d’agriculture. A droite, l’internat de l’école d’agriculture

L’école

C’est au milieu du 17e siècle, qu’il est fait mention pour la 1ère fois d’une école à La Reid ; elle a été ouverte à la demande du vice-curé. Début du 19e siècle, plus précisément en 1819, il existe au village une école privée, le maître s’appelle Marc-François Damseaux. En 1830, l’école communale est fréquentée par 125 élèves qui viennent de tous les villages de la commune. En 1880, l’école reidoise est trop peuplée, les filles et les garçons sont séparés ; l’école se trouve au rez-de-chaussée de la Maison Communale. En 1930, le premier degré redevient mixte. En 1955, l’école actuelle est inaugurée, elle sera agrandie et modernisée à plusieurs reprises.

En 1957, la mixité est rétablie dans toutes les classes. Une section maternelle est créée en 1960. Dès 1972, la population scolaire ayant fortement augmenté, il y a un titulaire pour chacune des années de primaire. En 2015, il y avait 79 élèves dans les classes maternelles et 140 élèves dans les classes primaires.
Actuellement, l’école communale de La Reid est dirigée par Christine Polard. Elle est aidée dans sa tâche par : Patricia Bonhomme, Christelle Ruth, Isabelle Charlier, Myriam Ledent, Maggy Brian, Cécile Delrez, Madeleine Dumont, Christine Beauve, Nathalie Courtin, Pascale Dupont, Pascale Lejeune et Michel Fabry.

Parmi les anciens enseignants, on peut citer : Jacques Renaville (père), Jacques Renaville (fils), … Vuidar, … Silvestre, Pierre Bragard, Laurent Bourguet, Adolphe Cortin, Mariette Monville, … Soret, … Jacob, … Laboureur, … Céline Hensgens, Arthur Letiexhe, Odette Letiexhe-Gillet, Pierre Polard, Ginette Soquette-Pottier, Liliane Peerboom, Jean-Jacques Deblon, …

L’école d’agriculture

En 1953, le Conseil communal décide de mettre à la disposition de la Province de Liège les locaux nécessaires au fonctionnement d’une école d’agriculture et de sylviculture. Deux ans plus tard, le 1er septembre, 35 élèves intègrent l’école. Les cours se donnaient dans les locaux de l’actuelle école primaire et l’internat était situé dans la maison voisine. En 1972, la Province inaugure les locaux situés près du Maquisard Inconnu. Depuis lors, de multiples agrandissements ont vu le jour afin de gérer au mieux l’expansion de l’établissement provincial.

Carte postale : 1950 : Le monument du Maquisard Inconnu

Carte postale : 1950 : Le monument du Maquisard Inconnu

Le projet de Mémorial conçu par l’architecte liégeois L. Jacquemin (Extrait de « Jean Deby », A. Andries)

Le projet de Mémorial conçu par l’architecte liégeois L. Jacquemin (Extrait de « Jean Deby », A. Andries)

Le maquisard inconnu

Le dimanche 29 mai 1949, afin de rendre hommage aux Héros de la Résistance et du Maquis, la Fédération Nationale des Ex-Maquisards de Belgique a inauguré sur la colline de Rohaimont, au lieu-dit « Sur les Combles », le Monument National élevé à la gloire du Maquis et de la Résistance belge. C’est grâce au dévouement et l’implication de Jean Deby que ce mémorial a été implanté à cet endroit (Jean Deby : organisateur et dirigeant du groupe reidois de l’« Armée Secrète » pendant la Seconde Guerre – Secrétaire communal de La Reid de 1942 à 1969). C’est un monument simple, fait de blocs de quartzite. Sur l’un d’eux, dressé, est scellée une plaque de bronze portant à gauche le V de la victoire, à l’intérieur duquel s’enchâsse une tête de sanglier et à droite ces mots : A LA GLOIRE DU MAQUIS 1940 – 1945 RESISTERE. Au pied de la stèle, une petite pierre tombale sous laquelle est scellée l’urne contenant les cendres du « Maquisard Inconnu ». Sur la pierre tombale, on peut lire : ICI REPOSE LE MAQUISARD INCONNU.

En 1958, sur le site du maquisard, le projet de construction d’une tour de 40 mètres de hauteur, équipée d’un phare, est présenté par le « Comité pour l’Achèvement et l’Entretien du Mémorial au Tombeau du Maquisard Inconnu ». Ce projet grandiose, qui devait être placé sous l’égide des Nations-Unies, ne fut jamais réalisé !

Le géant Bihin reidois

Le géant Bihin reidois

Le géant Bihin verviétois

Le géant Bihin verviétois

Le géant Bihin

Le géant Bihin n’est pas un géant imaginaire, il a réellement existé. Jean Antoine Joseph Bihin est né le 13 décembre 1805 au lieu-dit « Chafour », entre Becco et La Reid. Ses parents étaient cultivateurs. Quand le jeune Bihin fut majeur, nous faisions partie des Pays-Bas ; il fit donc son service militaire dans l’armée hollandaise en tant que tambour-major. En 1834, sa famille quitta La Reid et s’établit à Verviers, place Saucy. Jean était grand (il mesurait 2,45 mètres), fort (il pesait 316 livres) et avait un physique agréable. Sa corpulence l’avait rendu populaire, si bien qu’il était connu dans toute la région car il aimait rendre service. Mais, il avait un grand défaut, il était joueur et instable, il ne se tenait à aucun métier. Il fut tour à tour : tailleur de pierres, bûcheron, cocher, maréchal-ferrant, ouvrier brasseur, dompteur. Un jour, il quitta la région pour commencer une carrière d’artiste de cirque. En 1837, il se produisit en Allemagne, en 1840 en France et en 1841 en Angleterre.

Engagé par le cirque Barnum, il partit aux Etats-Unis, où il rencontra puis épousa en 3e noce une riche américaine avec laquelle il eut deux enfants. Il revint en Belgique en 1849 et s’installa avec sa famille à Limbourg. Mais, Jean Bihin aimait et menait la grande vie, malheureusement pour lui, trois ans plus tard il était ruiné. Il reprit alors sa vie de nomade et parcourut à nouveau l’Europe. A la demande de son épouse, ils retournèrent en Amérique où il décéda en octobre 1873.

En 1926, pour faire honneur à Jean Bihin, son ancien concitoyen, la Société verviétoise « Prés-Javais Attractions » projeta de construire un géant de cortège à son effigie. Néanmoins, il fallut attendre le dimanche 20 juin 1937 pour le voir défiler pour la 1ère fois dans la cité lainière. Ensuite, il fut très souvent de sortie surtout lors des fêtes locales et ce, jusqu’en 1968, année de dissolution de la société verviétoise précitée. En 2009, de nouveaux organisateurs décidèrent de faire ressortir cette figure emblématique du folklore verviétois. Depuis lors, une année sur deux, le géant Bihin effectue sa promenade en bord de Vesdre. A La Reid, en 1976, suite à l’initiative de Roland Bloden, la « Jeunesse Reidoise » fit construire un géant Bihin de cortège par des artisans de la localité. Il effectua sa 1ère sortie le jeudi 27 mai 1976, jour de l’Ascension. Malheureusement, depuis de nombreuses années, faute de porteurs, notre géant reidois boude les fêtes organisées dans la localité !

La charmille du Haut-Maret

La charmille du Haut-Maret


La charmille du Haut-Maret

Située sur les hauteurs du village, non loin du hameau de Vertbuisson, la charmille du Haut-Maret (ou Haut-Marais), longue de 573 mètres est composée de 4700 charmes (dont une grande majorité est centenaire), c’est, semble-t-il, la plus longue d’Europe ! Ce tunnel de verdure, voisin de la Vecquée, appelé dans la région « le Berceau de La Reid », a été érigé en 1885 à la demande de Michel-Dominique-Romain Nys, rentier et propriétaire du domaine (depuis 1989, ce domaine appartient à la Province de Liège ; de 1948 à 1989, il était la propriété du CPAS de Verviers). Classée en décembre 1979 par la Commission Royale des Monuments et Sites, la charmille a été restaurée en 1985. Depuis 1992, les élèves de l’école d’agriculture de La Reid assurent son entretien. A l’extrémité sud-ouest (côté Vertbuisson), une croix en pierre rappelle le souvenir de l’épouse d’un ancien propriétaire des lieux. Cette année, fin août, une nouvelle liqueur dénommée « Merveille de la charmille », utilisant les bourgeons de ce tunnel végétal, a été présentée au public reidois dans le cadre de la foire Saint- Fiacre. La première trace d’une foire à La Reid date de 1818, elle disparut peu de temps après puis redémarra en 1869 et dura jusque fin du 19e siècle ; elle recommença en 1949 sous l’impulsion du Syndicat d’Initiative. La version actuelle de la foire, date de 1993 mais n’est plus une foire aux bestiaux comme initialement.

1910 : la seconde gare de La Reid et à l’avant-plan l’hôtel de Spa (café-restaurant-pension)

1910 : la seconde gare de La Reid et à l’avant-plan l’hôtel de Spa (café-restaurant-pension)


La gare

La ligne de chemin de fer reliant Pepinster à Spa a été inaugurée en 1855. Néanmoins, le tronçon Pepinster-Gare de La Reid a été exploité dès le 7 novembre 1854. A l’époque, le point d’arrêt reidois s’appelait la « Halte de Thuron », il se situait près du virage de la route Spa-Theux, non loin du bâtiment représenté sur la carte postale. Début du 20e siècle, une nouvelle gare est construite car la 1ère station ne comprenait pas de logement pour le chef de gare. En 1903, une seconde voie est installée sur la ligne Pepinster-Spa. En 1905, la scierie Lange, toute proche, est raccordée au réseau (le raccordement sera supprimé en décembre 1960). Après la Grande Guerre, le trafic des wagons dans la cour aux marchandises est en augmentation : déchargement de tôles destinées aux Platineries Gilles de Spixhe, chargement des ballots de la Fibrerie Bodeux des Digues, chargement des troncs de
bois. Fin de l’année 1942, la seconde voie est démontée par les Allemands. En 1944, une voie de croisement est rétablie en gare de La Reid.

Au fil des années, vu l’éloignement du village par rapport à la gare (plus de 4 kilomètres), le trafic de voyageurs diminuera fortement (la vente des billets in situ cessera en 1963). Le bâtiment a été détruit en 1975 et le point d’arrêt de La Reid a été supprimé le 27 mai 1979.

Le parc à gibier de La Reid

Ouvert en juin 1972 par un investisseur allemand, « Le parc à gibier de La Reid », situé entre le hameau de Hautregard et le village de Jevoumont, avait à l’origine pour vocation première l’élevage du grand gibier. Complémentairement, afin de le viabiliser, le parc était ouvert au public qui pouvait de cette façon découvrir le gibier de nos régions. Fin des années quatre-vingts, suite au manque de rentabilité, il est racheté par la commune de Theux via « La Régie communale du Parc à gibier » créée à cet effet. En mars 2002, un exploitant privé en reprend la gestion et le dénomme « Parc animalier ». Depuis mars 2007, le parc, qui s’est diversifié en proposant en plus du parc animalier un parcours aventure, s’appelle « Forestia ». Bon an mal an, 50.000 personnes fréquentent les lieux.

Jean Lecampinaire

Sources :
La Reid (André Vlecken – 1949) 
Drames de la vie quotidienne à La Reid en mai 1940 (Jean-Luc Seret – 2010)
Dictionnaire de l’ex-commune de La Reid (Jean-Luc Seret – 2011) 
Pepinster-Spa (Georges Henrard – 1992)
Jean Deby ou le maquisard méconnu (André Andries – 2009) 
Mme Francine Peerboom 
MM Gaston Lejeune,
Georges Ledoyen


Commentaire

La Reid — 2 commentaires

  1. je lis l’article sur les commerces de La Reid au siècle dernier, le café place du Marais (qui comportait aussi une épicerie et une salle ) qui est devenu Le Carat, a été exploité par mon grand père Adolphe Cornet et son fils Joseph depuis la fin de la guerre jusque dans les années 80 . Joseph a alors ouvert le café en face de l’ Eglise repris en suite par sa fille Nathalie Cornet et son mari pour en faire le restaurant Gropierre…..Nathalie avait aussi rouvert l’ancien café pour en faire le Carat…..Cette famille (celle de ma mère) a donc exploité ces commerces pendant la moitié du siècle dernier

  2. En ce qui concerne l’ école d’ agriculture, il y avait en 1959, 3 classes , La 1er, 2eme et 3eme A3. 99% des élèves étant des internes.Au programme de la 1ere; Langue Maternelle, Deuxième langue ( Néerlandais-Allemand), Histoire, Géographie, Mathématique, Botanique, Chimie, Physique, Zoologie, Gynmastique, Musique, Dessin, Agronomie, Hygiène et petit élevage, Formation Fer et Bois ( Atelier 8 heures semaine). Cours du lundi au samedi midi. 4 heures de deuxième langue le samedi matin.

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