Après avoir organisé une promenade pour découvrir quelques plantes invasives, le Centre Culturel proposait une très intéressante conférence sur le sujet. Avec la multiplication des échanges dans le monde, les plantes venues d’autres régions ou continents se retrouvent volontairement ou non dans la Nature. Il peut s’agir de plantes ornementales qui ont été plantées, semées dans nos jardins puis se sont acclimatées, reproduites et disséminées dans des milieux naturels où elles ont conquis des espaces au détriment de plantes de notre région. D’autres plantes (leurs graines le plus souvent) ont été apportées lors des transports de marchandises, par exemple dans les ballots de laine.

Des centaines de nouvelles plantes se sont ainsi installées dans notre région. Pour qu’elles soient considérées comme invasives, il faut que ce changement de localisation géographique soit causé volontairement ou non par l’homme, qu’elle se soit acclimatée au milieu, qu’elle se reproduise et surtout que son impact sur l’environnement soit important au point de modifier l’écosystème existant. 17 variétés sont considérées comme invasives en Région Wallonne.

La capacité de se reproduire rapidement et de proliférer est probablement causée par le fait qu’elles n’ont pas été accompagnées par leur « ravageur » (insecte ou animal qui détruit partiellement la plante).

Un travail difficile a été entrepris pour éradiquer ou limiter le nombre de ces plantes. L’action a principalement été menée contre la berce du Caucase car cette haute plante aux fleurs mellifères est dangereuse pour la santé. Sa sève provoque de graves brûlures. Comme elle peut atteindre 3m de haut, toutes les parties du corps peuvent être atteintes ! Il faut couper la fleur (avec précaution et bien équipé) pour limiter son extension. A Spa, deux sites ont été repérés à Creppe et les plants sont arrachés par les ouvriers communaux. Il semble que cette action porte ses fruits.

La Renouée du Japon est, par contre, beaucoup plus difficile à éradiquer. Les autorités se contentent d’enlever les nouvelles stations sans détruire les sites existants, tellement elle s’est invitée dans de nombreux endroits.

A Spa, on la retrouve un peu partout sur le territoire communal. Il est nécessaire de se renseigner sur la technique à utiliser pour détruire la renouée du Japon. En effet, par exemple, les tiges coupées et laissées sur le sol peuvent donner naissance à une nouvelle plante… il est nécessaire d’incinérer ce qui a été coupé.

La balsamine de l’Himalaya envahit les berges des ruisseaux et notamment de la Vesdre où elles colonisent les zones devenues vierges suite aux crues de la rivière.

Face à cette lutte qui semble inégale, la question est posée de savoir si l’homme doit intervenir. La Nature ne va-t-elle pas elle-même trouver des réponses pour limiter l’extension de ces plantes ? Certains insectes ou d’autres plantes pourraient-ils en limiter l’extension ?
Certaines plantes de nos régions peuvent-elles aussi être « envahissantes » ? On pense à la fougère aigle en fagne. Faut-il l’éradiquer, la limiter, accepter son extension car sa présence apporte d’autres intérêts pour la Nature, notamment la présence de l’engoulevent. On le voit la question n’est pas simple. Une chose est certaine. C’est quand le milieu a été transformé par l’homme que les plantes exotiques vont à la conquête de ces nouveaux terrains.

Pour plus de renseignements : Biodiversité.wallonie.be et l’échevinat de l’environnement de la Ville de Spa.

Pol Jehin

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Nouveau nom de rue : rue « Renouée du Japon » !

La Région Wallonne va consacrer un budget à la lutte contre les plantes invasives. Nous espérons que des sommes pourront être consacrées à la lutte contre l’invasion de la « renouée du Japon », route de la Sauvenière. Depuis Spa jusque Francorchamps, des dizaines de stations de cette plante envahissent les bas côtés de la route. Ces plantes se multiplient tellement vite qu’elles débordent même sur la route à plusieurs endroits et notamment près de la ferme de Malchamps qui abrite les bureaux de la Division Nature et Forêt. Les plantes qui ont été coupées il y a quelques semaines à cet endroit ont repoussé très rapidement. Nos voisins de Theux et Jalhay rebaptisent certaines rues. On pourrait faire de même chez nous !