Arbre remarquable en ville : le pavier blanc ou marronnier de Virginie

Le pavier blanc : massif arbustif et inflorescence

Le pavier blanc : massif arbustif et inflorescence

Dans le coin le plus reculé du parc de Sept Heures, au milieu d’un buisson de noisetiers, de bouleaux, de viornes et de jeunes catalpas, se dresse un curieux arbuste de près de 3 mètres de hauteur. En ce début d’automne, sur ses branches feuillues jaunissantes, se dressaient, comme des cierges, de longs pédoncules dressés où les fleurs avaient laissé la place à des fruits de la taille et de la rondeur d’une petite noix….
Cet arbuste élégant, au nom latin de Aesculus parviflora Walter, fait partie de la famille des marronniers (les Hippocastanacées) et fleurit merveilleusement en été. Il porte alors de grandes panicules cylindriques de 20 à 30 cm de long, d’une délicate couleur blanche aux reflets rosés. Un parfum agréable émane de ses buissons.

Le pavier blanc est un arbuste très ornemental, non seulement pour ses fleurs, mais aussi pour son port ouvert, étalé, partant du sol, aussi bien que pour son feuillage d’abord de teinte bronze, puis vert foncé en été, avant de jaunir à l’automne.

Même s’il a bien des points communs avec « notre » marronnier d’Inde – Aesculus hippocastanum – bien connu de tous, le pavier blanc est facilement identifiable, ne serait-ce que par sa surprenante taille arbustive. Ses feuilles, longues d’une quinzaine de centimètres, sont composées de 5-7 folioles pétiolulées et denticulées, au dos velouté, aux nervures parallèles marquées ; elles ont un long pétiole grêle de près de 20 cm de longueur. Ses fleurs en panicules blanches au cœur rougeâtre portent des étamines délicates, 2 à 3 fois plus longues que la corolle, leur donnant ainsi un aspect plumeux remarquable. Le fruit est une capsule piriforme, dure, lisse, brun verdâtre, de la taille d’une petite noix. A l’automne, elle s’ouvrira par quatre fentes longitudinales, pour libérer une seule graine mature identique au marron d’Inde.

feuille composée et capsule

feuille composée et capsule

Le pavier blanc, originaire du sud-est des Etats-Unis, est peu commun chez nous. C’est cependant un arbuste rustique qui mérite une place dans le jardin d’agrément, l’été surtout, pour son abondante floraison et son parfum agréable ; il aime le soleil ou la mi-ombre ; en outre, il ne nécessite que peu d’entretien et s’adapte à tous les sols frais et légèrement humides, même calcaires, Son plus gros défaut est sa croissance rapide mais, plus encore, ses drageons qui peuvent atteindre plusieurs mètres et le rendent envahissant s’il n’est pas contrôlé!

Le genre Aesculus comprend plus d’une douzaine d’espèces originaires tant d’Europe du Sud, que d’Asie, ou d’Amérique du Nord, sans compter les nombreux hybrides et cultivars. Notons, entre autres espèces américaines, Aesculus pavia, le pavia, arbuste très décoratif à fleurs rouges, ou Aesculus flava à fleurs rose-jaune.

Si vous voulez voir un pavier blanc…
Vous le trouverez dans le fond du parc de Sept Heures, à proximité du monument dédié aux créateurs des promenades de Spa. Il grandit parmi les noisetiers, bouleaux, viornes obiers et autres catalpas. Vous ne pouvez manquer, selon la saison, ses panicules de fleurs blanches ou ses « marrons » accrochés aux longs pédoncules dressés.

Michel Carmanne


Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *