Faut-il vendre le patrimoine spadois car il coûte trop cher ?

C’est la question posée par l’échevin Mathy dans plusieurs articles du journal L’Avenir (24/01/2015). Il fait tout d’abord un tour d’horizon du patrimoine de notre ville, comprenant les bâtiments qui abritent les sources, les anciens et nouveaux thermes, le Waux-Hall, le parc de Sept Heures, sa Galerie Léopold II, le Pavillon Marie-Henriette et le Pavillon des Petits Jeux, ainsi qu’un grand nombre de petits monuments, les promenades, le musée, les églises, la gare de Spa, les anciens abattoirs, les glacières, le cimetière, les fontaines, pour constater que ce patrimoine est très riche, diversifié mais difficile à entretenir et remettre en état et dont les coûts sont très importants pour la ville de Spa. Selon l’échevin, ils se montent à plusieurs millions d’euros chaque année.

La rénovation des bâtiments anciens et surtout classés coûte cher car il est parfois obligatoire d’avoir recours à des techniques anciennes pour respecter la valeur architecturale de ce patrimoine. ll faut aussi payer le coût d’entretien des bâtiments vides comme le Pavillon des Petits Jeux ou les anciens thermes pour éviter qu’ils ne se dégradent. «Les anciens thermes, ça nous coûte plus ou moins 40.000€ par an en entretien et chauffage»

Pour faire face à cette situation, l’échevin voudrait tout d’abord que la Région Wallonne donne plus de moyens à la ville pour faire de Spa une ville touristique de référence. La Région devrait concentrer ses efforts sur le triangle Spa-Stavelot Malmedy. Il souhaite ensuite développer les partenariats public-privé comme c’est le cas aux anciens thermes. « Toucher un euro symbolique pour un bâtiment, si on me le remet en état, moi je suis preneur ».

Il envisage également de revendre un certain nombre de bâtiments appartenant à la Ville. Ainsi, l’école de musique va s’installer au Waux-Hall et l’ancien bâtiment sera vide. Il faudra le vendre, pense l’échevin, on pourrait y faire des appartements. L’Hôtel de Ville pourrait également être vendu si les services de l’administration communale sont transférés au CPAS. L’échevin précise « qu’il faut se séparer de ce genre de bâtiment, mais fixer des conditions: on ne démolit pas et on garde le bâtiment dans sa grandeur ». Afin de préserver les bâtiments qui seraient revendus et ceux appartenant aux privés, Paul Mathy pense qu’un règlement communal pourrait contraindre les propriétaires à sauvegarder leur bâtiment et notamment les villas spadoises. « Mais il ne faut pas tout préserver et laisser aussi des moyens à la Ville de se moderniser et de se développer ».

Le patrimoine coûte cher car les bâtiments sont vides !

Luc Peeters pour « Osons Spa » a réagi aux propos de Paul Mathy. Le patrimoine coûte cher car il est en grande partie vide, soutient-il. Le pavillon des Petits Jeux est vide depuis trois ans alors qu’il a été magnifiquement restauré. Il est destiné à recevoir une brasserie mais les gérants intéressés jettent l’éponge les uns après les autres. Le Waux-Hall est en travaux depuis 30 ans. Si la restauration est complexe et lente car le bâtiment fait partie du patrimoine majeur, Luc Peeters pense qu’ajouter un restaurant complique et retarde le projet d’occupation par le cercle d’affaires « Waux-hall Club ». Il faut revoir les affectations prévues à ces bâtiments. Les anciens thermes sont vides depuis bientôt 11 ans. Il est prévu d’y créer un complexe comprenant un hôtel, un musée, des commerces et un parking. Luc Peeters pense que le projet n’avance pas car le collège ne soutient pas assez l’investisseur dans ses démarches et ne crée pas un environnement favorable à la réalisation du projet.


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